Suzanne et Christophe en renfort !!

Salut à vous !


Lundi 13 février

Dernière journée de cours à la prison mineur avant notre départ pour le nord de l’île ; français, maths et chants… Le directeur Xavier était très heureux de ces quelques mois passés ensemble !!
Nous y retournerons une journée avec Christophe et Suzanne ; et aussi en août avec l’équipe
d’Agis Pour Ton Monde qui nous rejoindra : Gaëtan, Anthony, Alexandre et Aurélie.


Mardi 14

Journée Giovenna : heureusement que nous habitons sur les hauts plateaux !!
Mais malgré cela, nous avons eu le passage du cyclone toute la journée. Résultat : pas de courant jusqu’à 20h, et enfermés dans la maison (interdiction des autorités de sortir de chez soi).

Nous sommes quand même sortis le matin à 7h, car personne ne nous avait prévenus pour le cyclone chez nous, et ceux qui étaient au courant s’en fichaient comme de leur premier zébu, vu qu’on est partis avec Abdul, Raymond-Pascal et Jean- Baptiste sur le chantier du réfectoire, pour y faire une célébration traditionnelle (vous vous rappelez ?? célébration à coup de toakagasy >
cf l’article précédent !).

Il devait aussi y avoir chaque chef de classe, et les ouvriers… Mais eux, ils ne sont pas fous !!
Vu le temps, ils sont restés chez eux bien au chaud ! Donc à 7h du mat, la faim au ventre et l’eau
(du cyclone) à la bouche, nous sommes repartis en direction de la maison !


Mercredi 15

Le temps est plus clément, mais écoles, dispensaires et autres restent fermés. Donc nous nous activons pour faire tout le reste.
On termine de ramener le matériel du cocktail emprunté à Antsirabe, on refait vacciner notre chien, on achète de la colle à tapisserie pour créer des djumbés avec Chris et Suzanne à Zazakely, etc…


Jeudi 16

La vie a repris son cours normal, et nous reprenons nos postes au dispensaire et à l’école.

Petite anecdote sympa pour Arnaud : l’après-midi, la chaîne de sa moto s’est franchement détendue en montant à Ambohijafy, et donc il a déraillé 4 fois ; puis à la fin ça a déraillé à l’intérieur ! Cool !
Et pour couronner le tout, avant la fin des cours, il a plu une pluie de mousson, vraiment terrible ! Donc, allez remettre une chaîne avec de l’eau qui vous monte aux chevilles !
Et le retour fut très long : 40 minutes pour faire ces 3km, dans la boue limite piscine, et en déraillant 15 fois (15 fois pour de vrai, pas à la marseillaise !).
Quel bonheur la moto en période cyclonique !!!…


Vendredi 17

Nous sommes partis avec Raymond-Pascal visiter l’école de Lavomalaze, école où nous avions rénové et terminé une des deux salles de classe et installé un panier de basket en 2008.
Angel, Eric : le travail n’a pas bougé, c’est du solide !!

C’est une école primaire, et dans chacune des deux salles principales, 100 enfants suivent les cours… soit 3 à 4 fois l’effectif qu’il faudrait. Une salle est consacrée aux CP/CE1, une autre aux CM1/CM2 ; dans une troisième salle, qui donne plutôt une image de débarras, une cinquantaine d’enfants sont en CE1/CE2.
Peut-être que cet été, l’équipe qui nous rejoindra pourra faire une action pour cette école, car il y en a vraiment besoin…

Puis nous sommes partis en direction de la léproserie, en prenant au passage le frère Mathias qui devait rejoindre là-bas ses jeunes aspirants, et en achetant 50kg de riz et 25kg de haricots à donner au village.

Arrivés là-bas, nous avons mangé (du riz avec des haricots dans une bassine en plastique ! nous sommes en brousse !) avec les aspirants qui nous ont chaleureusement accueillis ; ils sont là une semaine en stage, et ils aident les lépreux aux tâches quotidiennes, surtout pour l’agriculture.

Bien sûr, plus aucun lépreux n’est contagieux ; ils ont tous été traités. Mais ils n’ont pas voulu repartir de ce lieu car ils étaient rejetés par leur famille, et leur seule vie sociale est ici… Mais ils ont encore des séquelles de leur maladie : amputations, malvoyance…

Nous avons ensuite été accueillis par la chef du village et les deux anciens de la léproserie ; l’homme est aveugle, mais a tout de même voulu nous accompagner au terrain pour qu’on y plante les haricots. Avec les aspirants, les villageois et Raymond-Pascal, tous les haricots ont été plantés en 10 minutes : impressionnant !

L’après-midi, on s’est fait déposer à Antsirabe pour récupérer notre moto au garage (vous vous rappelez, la chaîne !), et nous sommes allés voir nos amis vasaha Jacques et Elisabeth.
Nous sommes rentrés le soir bien fatigués !


Samedi 18

Nous avons passé la matinée à « arranger » la maisonnée pour l’arrivée de nos amis Suzanne et Christophe, pour qu’ils se sentent accueillis comme il le faut !

Puis nous sommes passés à Antsirabe car c’était le week-end de la course de pousse-pousse ! Les candidats étaient innombrables, c’était assez incroyable !
Et à la fin des deux jours, les deux gagnants de ces courses acharnées remportent deux cyclo-pousse tout neufs !!! (comme ceux de la Promenade des Anglais !)

L’après-midi, nous sommes partis avec les frères Jean-Baptiste et Abdul pour acheter les derniers matériaux nécessaires à la construction du réfectoire d’Ambohijafy : les derniers 20 sacs de ciments, et 100m² de tôle (25/100 pour les pros !), avec des pointes tôles bien sûr. Tout ce qui est bois (madriers, planches, planches coffrage, bois rond) a déjà été livré ; en fait, Abdul a acheté un arbre entier qui a été débité : c’est revenu moins cher, et pour le faire sécher plus vite, ils ont versé de l’essence dessus : local !

Il ne manquera plus qu’à commander portes et fenêtres, et à acheter les tuyaux d’eau et la robinetterie !


Dimanche 19

Départ en 4×4 avec Andry pour aller chercher nos amis à l’aéroport de Tana ! Ça roule bien, ça roule super bien même : nous allons arriver avec 2 heures d’avance !

Et tout d’un coup on voit des dizaines de camions arrêtés, puis un militaire nous demande de nous garer sur le bas-côté : plus loin, un semi-remorque transportant une grue était aux trois-quarts dans le vide, et le ravin était très profond…
Et heureusement que nous nous sommes arrêtés, car Andry ayant fait le tour du 4×4 nous lance, naturel malgache oblige : « je pense qu’on va mettre la roue de secours »… Effectivement, la roue avant gauche était complètement à plat ! Cool !

Après l’installation de la roue, on repart, en voyant au passage le semi-remorque attelé à 3 gros camions, pour ne pas qu’il tombe ; et on est dans les embouteillages jusqu’à Tana : on arrive finalement à l’aéroport à 11h, en étant parti à 6h30 : 45km/h en moyenne ! Youhouh !

Heureusement l’avion atterrit à 11h30, et nous attendons nos deux Hollandais de pieds fermes, avec des grands panneaux bien visibles !

Bienheureux de les voir arrivés !…

Après quelques heures à Tana, nous sommes repartis pour Antsirabe : à 19h nous étions à la maison, et un bon repas nous attendait ! Ouf, vita !

Allez, à la semaine prochaine chers lecteurs zé lectrices !


Arnaud & Audrey